Le Ponant : raid héliporté contre les preneurs d'otage
Une Gazelle de l'Armée de Terre (ALAT), 2 Alouette III et un Panther de la Marine nationale participent au raid héliporté contre les preneurs d'otages du voilier Le Ponant au large de la Somalie en 2008
(Photo www.defense.gouv.fr)
Escorté par la frégate Surcouf, le Ponant reprend sa route
Le 4 avril 2008, le trois-mâts de croisière français Le Ponant est en route des Seychelles vers la Méditerranée et croise le long de la Corne de l'Afrique, route habituelle vers le canal de Suez. Une dizaine de pirates armés se hissent à bord et prennent les 30 hommes et femmes de l'équipage (22 français, 6 philippins, une ukrainienne et un camerounais) en otage.
(Illustration AFP)
La route suivie par trois-mâts de croisière français Le Ponant et le lieu de son piratage
Un hélicoptère Seaking de la frégate canadienne Charlottetown décolle et effectue la première reconnaissance au-dessus du bateau piraté. Un navire français, le "Commandant Bouan", distant d'une centaine de miles, rallie le Ponant en quelques heures et le suit à distance. Un Transall décolle de Djibouti distant de 700 km et largue 18 commandos Marine près de l'ïle de Socotra pour qu'ils puissent être récupéré par le "Commandant Bouan" et être en mesure d'intervenir.
Le 6 avril, après 850 km, le Ponant jette l'ancre devant la côte somalienne.
(Illustration AFP)
(Photo www.defense.gouv.fr)
Le Ponant et le Commandant Bouan. Surveillant le Ponant en permanence, les militaires se sont assurés que les pirates ne transféraient pas leurs prisonniers à terre
Le navire-école porte-hélicoptères Jeanne d'Arc qui était à Magadascar au moment des faits, rejoint la zone au maximum de sa vitesse, et se positionne hors de portée de vue des pirates, avec ses hélicoptères de la Marine et de l'Armée de Terre. Le Var et le Jean Bart arrivent également sur zone. 50 commandos Marine et 10 du GIGN sont maintenant à bord des différents navires français.
Dès le 6 avril, des négociations sont menées entre les pirates et l'armateur du Ponant, conseillé par le GIGN.
Le 11 avril, la rançon est versée en pleine mer. Les otages quittent le Ponant à bord des embarcations du voilier et rejoignent le Jean-Bart, puis des Alouette III les transfèrent vers le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc.
(Photo www.defense.gouv.fr)
Les otages montent à bord du Jean-Bart
(Photo www.defense.gouv.fr)
Arrivée des ex-otages sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc
Les pirates quittent le Ponant et rejoignent des complices à terre, puis prennent la fuite dans plusieurs directions. Les commandos marine montent à bord du Ponant. Un raid héliporté est lancé, avec l'accord des autorités somaliennes.
Une Gazelle de l'Armée de Terre (ALAT), 2 Alouette III et un Panther de la Marine décollent et volent vers la côte somalienne. Un avion radar, en observation au-dessus de la zone, suit la progression des véhicules des pirates et guide les hélicoptères vers un 4x4 dans lequel s'enfuient 6 des pirates du Ponant. Un tireur d'élite à bord d'un des hélicoptères, armé d'un fusil, capable de tirer des munitions de 12,7 mm, immobilise le véhicule par un tir dans le moteur. Les pirates tentent de s'enfuir. Les 3 autres hélicoptères déposent chacun 3 commandos, qui se saisissent rapidement des pirates et d'une partie de la rançon. Les pirates sont embarqués à bord du Panther et ramenés vers un navire français au large.
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Un tireur d'élite à bord de l'hélicoptère Gazelle
(Photo André BOUR)
Hélicoptère Alouette III de la Marine Nationale française
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Deux hélicoptères Gazelle armées de missiles air-sol HOT ont assuré le support aérien du raid. Cette puissance ne feu n'a pas été mis en oeuvre
(Photo www.defense.gouv.fr)
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Au-dessus du désert somalien, les hélicoptères qui ont pris part à l'assaut au sol : une Gazelle, 2 Alouette III et un Panther
(Photo André BOUR)
Hélicoptère Gazelle de l'ALAT avec des tireurs d'élites des forces spéciales à son bord
(Photo André BOUR)
Hélicoptère Panther de la Marine Nationale
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Le 4x4 immobilisé, le Panther et une Alouette III au sol
(Photo www.defense.gouv.fr)
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Retour de l'hélicoptère Panther sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc
Le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc rallie Djibouti. Le 14 avril, 2 hélicoptères Puma de l'ALAT, basés à Djibouti, transfèrent les ex-otages de la Jeanne d'Arc vers l'aéroport de Djibouti, d'où ils rejoignent la France.
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Embarquement des ex-otages à bord d'un Puma sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc
(Photo www.defense.gouv.fr)
A des milliers de kilomètres de la France, au milieu de nulle part, les militaires des 3 armées mer, terre et air ont démontré tout le potentiel de leur savoir-faire. C'est la première fois qu'une affaire de piraterie dans cette zone se termine si vite et qu'une partie des pirates est appréhendée.
Dernière mise à jour le 16 avril 2008
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