Libye : premières frappes d'hélicoptères de combat français et anglais

Une vingtaine d'objectifs, dont une quinzaine de véhicules militaires, notamment des pick-up armés, ont été détruits. Une installation radar et un poste de contrôle militaire ont également été visés. Plusieurs hélicoptères ont dû riposter à des tirs d'armes légères en provenance du sol, mais aucun appareil n'a été touché. Tous sont rentrés à bord de leurs porte-hélicoptères respectifs, le BPC Tonnerre français et le HMS Ocean britannique, déployés au large des côtes libyennes.

La France et la Grande-Bretagne ont déployé depuis la mi-mai des hélicoptères de combat au large de la Libye, en complément des avions de chasse, pour renforcer leur capacité d'action contre les forces du Colonel Kadhafi. 4 Tigre, 12 Gazelle, 4 Puma et 4 Apache seraient ainsi sur place.

Les hélicoptères engagés en Libye ont d'abord dû être mis au point avant d'être déployés pour s'adapter aux conditions spéciales qu'ils affrontent : l'environnement maritime et son sel, le désert et ses vents de sable. Mais ils sont désormais pleinement opérationnels.

Cette première opération est un succès, qui démontre la flexibilité supplémentaire apportée par les hélicoptères de combat pour s'attaquer aux forces du Colonel Kadhafi dispersées et imbriquées dans des zones habitées.

Des hélicoptères de combat français au large de la Libye

23 mai 2011 : Des hélicoptères de combat français pourraient être engagés en Libye dans les prochains jours. Faisons le point sur les hélicoptères de l'Armée de Terre embarqués à bord du BPC Tonnerre, navire d'assaut amphibie de la Marine française en route vers les côtes libyennes

Le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) Tonnerre a appareillé le 17 mai 2011 au soir de Toulon avec à bord des hélicoptères de l'ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre).

Après 3 mois de conflit, la situation est relativement bloquée sur le terrain. Les rebelles libyens peinent dans leur progression. La coalition continue les frappes aériennes mais les troupes de Kadhafi, en utilisant les véhicules civils et en positionnant leurs chars en centre-villes, sont devenues difficiles à atteindre sans dommages collatéraux. Les hélicoptères vont permettre des frappes plus précises.

Par ailleurs, les pays membres de la coalition souhaitent obtenir une victoire avant la fin juillet, début du ramadan et des fortes chaleurs qui rendraient les initiatives militaires des opposants à Kadhafi encore plus difficiles.

L'arrivée d'un navire d'assaut amphibie embarquant à son bord une douzaine d'hélicoptères de combat, peut à elle seule amener la situation à son point de rupture qui entrainerait la chute du régime. Le BPC Tonnerre pourra se tenir non loin du rivage, l'essentiel de la Marine libyenne ayant été détruite récemment.

(Photo André BOUR)
Des hélicoptères d'attaque Tigre sont à bord du BPC Tonnerre. Leur canon de 30 mm est redoutable de précision et ils peuvent tirer des roquettes contre les blindés au sol. Par contre ils ne sont pas encore équipés de missiles air-sol

(Photo André BOUR)
Des hélicoptères d'attaque Gazelle pourraient être utilisés en complément des hélicoptères Tigre. Non blindés, avec un rayon d'action moindre, ils sont cependant en mesure de tirer des missiles air-sol, capacité que le Tigre n'a pas encore

(Photo André BOUR)
Agissant plus près du sol que les avions, les hélicoptères de combat auront donc aussi plus de risque d'être touchés par des tirs ennemis. Dans un tel cas, des hélicoptères Puma, Cougar ou Caracal avec à leur bord des membres des forces spéciales voleront au secours des équipages abattus et tenteront de les récupérer avant qu'ils ne tombent entre les mains ennemies

(Illustration Marine Nationale)
Le BPC Tonnerre est un navire d'assaut amphibie très polyvalent à la fois transport de chalands de débarquement et porte-hélicoptères. Il peut embarquer 16 hélicoptères, 4 chalands et 450 soldats, il dispose également d'un hôpital à bord. La France dispose de 2 navires de ce type et 2 autres sont en construction

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